Deuxième course à Nove Mesto avec le sprint féminin qui s’annonce particulièrement ouvert après les mondiaux d’Oberhof. Tout l’inverse à priori de la course masculine qui a été écrasée par Johannes ...
L'analyse
Nouvelle saison de biathlon cette année, avec la première analyse sur le site consacrée aux femmes. La saison féminine sera à mon sens la plus intéressante et la plus disputée des deux compte tenu du fait qu’il n’y ai pas vraiment de favorite désignée, et que les ces dernières années les résultats montrent qu’il y a plus de surprise que les hommes, où la domination est partagée entre deux hommes depuis quelques années.
C’est quoi le biathlon ?
Et oui, il y a des nouveaux ici, et c’est important de rappeler ce qu’est ce sport un peu compliqué à comprendre au début.
C’est un sport qui combine deux disciplines antagonistes :
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Le ski de fond demande un effort intense et long.
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Le tir qui demande du calme et de la concentration.
Les biathlètes alternent donc entre des boucles à skis, et des séances de tirs. Le classement est réalisé selon le temps de la course, car les cibles manquées n’engendrent pas la même pénalité, elle peut se traduire en anneau de pénalité (150 mètres supplémentaires) ou une minute de pénalité.
On compte pas moins de 5 épreuves différentes en biathlon :
L’individuel
C’est l’épreuve historique du biathlon, elle se déroule sur 20 kilomètres pour les hommes, et 15 chez les femmes. Les concurrents partent sous forme de contre la montre avec 30 secondes d'écart entre chacun à chaque départ. C’est la course la plus longue du biathlon (hors relais) et elle présente la particularité d’avoir quatre tirs qui alternent selon un ordre spécifique : couché / debout / couché / debout.
C’est également la seule course qui ne donne pas une pénalité de distance, mais une pénalité de temps (une minute pour chaque cible manquée). C’est donc une épreuve qui sourit aux bons tireurs étant donné qu’une boucle de pénalité coûte environ 25 à 30 secondes.
La course peut être réduite en cas de conditions difficiles, avec 15 kilomètres pour les hommes, et 12,5 kilomètres chez les femmes. Une cible manquée ajoute quant à elle 45 secondes de pénalité.
Le sprint
Le sprint est comme son nom l’indique l’épreuve la plus courte, seulement 10 kilomètres pour les hommes et 7.5 pour les femmes. Elle compte tout de même quatre tirs, qui s’enchaînent selon cet ordre : couché / couché / debout / debout. A la différence de l’individuel, chaque cible manquée ajoute de la distance, un tour d’anneau de pénalité d’une longueur de 150 mètres. Il faut les réaliser directement en sortant du tir, ce qui augmente la fatigue physique.
Le tir a donc ici une importance moindre, et c’est généralement les bons skieurs qui tirent leur épingle du jeu.
La poursuite
La poursuite est la course qui suit un sprint, le départ est donné en fonction des écarts des résultats du sprint. Le vainqueur s’élance donc en premier, suivi du second qui part avec un retard égal à celui qu’il avait sur le premier la veille, et ainsi de suite… La course pour les hommes fait 12.5 kilomètres, 10 pour les femmes entrecoupée de quatre passages au pas de tirs, dans l’ordre suivant : couché / couché / debout / debout. Le vainqueur est celui qui passe donc la ligne en premier. La course est réservée aux 60 meilleurs du sprint pour ne pas encombrer le pas de tir. Chaque cible manquée pénalise l’athlète d’un tour de pénalité.
La mass-start
La Mass-start est la course “reine” du biathlon c’est un départ groupé, avec les 25 premiers du classement général, et les 5 meilleurs de la semaine. Le parcours mesure 15 kilomètres pour les hommes et 12.5 chez les femmes. On compte également quatre tirs dans l’ordre suivant : couché / couché / debout / debout. Toute cible manquée ajoute 150 mètres (une boucle de pénalité). Le vainqueur est celui qui passe la ligne en premier,
C’est certainement la course la plus télévisuelle, de par son format où les athlètes sont en confrontation directe, et d’autre part sa facilité à la suivre.
Relais
Ils sont disputés par équipe de quatre biathlètes, le départ se fait en ligne et chaque relayeur fait un parcours composé de deux tirs, couché puis debout.
A la différence des autres épreuves, les relais bénéficient d’un total de huit balles pour abattre toujours cinq cibles, ce qui signifie qu’il bénéficie de 3 balles de pioches par passage au pas de tir. Si malgré 3 balles de pioches, il n’est pas parvenu à descendre les 5 cibles, toute cible ajoute une boucle de pénalité de 150 mètres.
Pour les hommes c’est 4 x 7.5 kilomètres, et pour les femmes c’est 4 x 6 kilomètres.
Il existe aussi un relais mixte qui lui est composé de deux femmes et deux hommes qui parcourent respectivement 6 et 7.5 kilomètres. Depuis 2019 les rôles peuvent être inversés, car avant c’était d’abord les femmes, puis les hommes.
Ces dernières années, l’IBU (International Biathlon Union) à ajouté un relais mixte individuel. Cette épreuve est courue par une équipe de deux athlètes, associant une femme et un homme qui doivent réaliser l’un après l’autre, et à deux repris chacuns des relais entrecoupés de deux tirs, un couché puis un debout. Les femmes effectuent deux parcours de 3 kilomètres, et les hommes 4.5 kilomètres, pour cette course uniquement, l’année de pénalité est divisé par deux, soit 75 mètres.
Calendrier
Avant de démarrer cette présentation de la saison il est important de présenter le calendrier complet :
27/11 – Individuel dames
27/11 – Individuel hommes
28/11 – Sprint dames
28/11 – Sprint hommes
02/12 – Sprint dames
02/12 – Sprint hommes
04/12 – Poursuite dames
04/12 – Relais hommes
05/12 – Relais dames
05/12 – Poursuite hommes
10/12 – Sprint hommes
10/12 – Sprint dames
11/12 – Poursuite hommes
11/12 – Relais dames
12/12 – Relais hommes
12/12 – Poursuite dames
16/12 – Sprint dames
17/12 – Sprint hommes
18/12 – Poursuite dames
18/12 – Poursuite hommes
19/12 – Mass start dames
19/12 – Mass start hommes
06/01 – Sprint hommes
07/01 – Sprint dames
08/01 – Relais mixte
08/01 – Relais mixte simple
09/01 – Poursuite hommes
09/01 – Poursuite dames
12/01 – Sprint dames
13/01 – Sprint hommes
14/01 – Relais dames
15/01 – Relais hommes
16/01 – Poursuite dames
16/01 – Poursuite hommes
20/01 – Individuel hommes
21/01 – Individuel dames
22/01 – Mass start hommes
22/01 – Relais dames
23/01 – Relais hommes
23/01 – Mass start dames
5/02 – Relais mixte
7/02 – Individuel dames
8/02 – Individuel hommes
11/02 – Sprint dames
12/02 – Sprint hommes
13/02 – Poursuite dames
13/02 – Poursuite hommes
15/02 – Relais hommes
16/02 – Relais femmes
18/02 – Mass start hommes
19/02 – Mass start dames
03/03 – Relais dames
04/03 – Relais hommes
05/03 – Sprint dames
05/03 – Sprint hommes
06/03 – Poursuite dames
06/03 – Poursuite hommes
10/03 – Sprint hommes
11/03 – Sprint dames
12/03 – Poursuite hommes
12/03 – Poursuite dames
13/03 – Relais mixte
13/03 – Relais mixte simple
17/03 – Sprint dames
18/03 – Sprint hommes
19/03 – Poursuite dames
19/03 – Poursuite hommes
20/03 – Mass-start dames
20/03 – Mass-start hommes
Un calendrier évidemment marqué cette année par les Jeux Olympiques d’hiver de Pékin, en Chine.
Retour sur la précédente saison
L’année dernière, c’est Tiril Eckhoff qui remportait assez largement avec 1152 points le classement général. La Norvégienne à 30 ans atteignait finalement le sommet de sa forme en carrière, elle qui n’avait jamais sû trouver de la régularité malgré déjà de très beaux résultats.
Talonné une bonne partie de la saison par sa compatriote, Marte Olsbu qui était déjà les années précédentes plus régulière.
Une des grandes perdantes l'année dernière reste l'italienne Dorothea Wierer, qui était la tenante du titre. Elle a connu une saison compliquée, elle a mélangé des problèmes de tirs et de vitesse à ski tout au long de la saison, ce qui lui a valu une place assez décevante (cinquième).
Comme la saison précédente, dont vous pouvez trouvez l'analyse ici, je vois une saison particulièrement ouverte, et ce grâce en partie au fait que c'est une année olympique. Cette année olympique implique forcément des impasses, priorités et autres choix au cours du calendrier de la coupe du monde.
Aussi, le nombre de filles pouvant être suffisamment régulière sur une saison est très faible. Les favorites, norvégiennes bien que meilleures sur le papier, ont toutes les deux des défauts. Les Italiennes sont en manque de repères, les Allemandes cherchent une leader après le départ à la retraite de Laura Dahlmeier. Les Suédoises malgré une belle homogénéité ne peuvent que réellement compter sur Hanna Oeberg, quatrième de la saison précédente.
Des norvégiennes, sur le papier supérieures
Même si Olsbu Roiseland et Eckhoff sont des filles, qui sur le papier, sont un cran au-dessus des meilleures, j'ai du mal à les voir réellement remporter ce général facilement. Olsbu est complètement la fille capable de faire une impasse pour optimiser sa préparation pour un événement, elle l'a quasiment fait chaque saison jusque là . Eckhoff n'a été vraiment régulière que depuis 1 saison et demie, mais cette dernière a toujours été parmi les plus rapides à skis, c'est toujours le tir qui lui a posé problème. Elle semble avoir trouvé une certaine régularité sur ce domaine, mais elle nous a tellement montré qu'elle pouvait redescendre à tout moment.
Une autre norvégienne qui est présente depuis de récentes années en coupe du monde, c'est Tandrevold qui s'est maintenant fait une place indiscutable de titulaire au sein de ce qui est l'équipe numéro 1. Montant en puissance depuis ses premières courses sur la saison 2015, Tandrevold a compté l'année dernière en 25 participations, dix top 10 la saison passée. Une montée en puissance confirmée sur les tests de pré-saison, et elle sera pour moi l’une des actrices des principaux débats cette année.
L’allemagne a trouvé sa leader ?
Depuis la retraite de Laura Dahlmeier à la fin de la saison 2019, l’Allemagne n’avait plus de grande leader, grande nation du biathlon historiquement c’est peut être Franziska Preuss qui pourra assurer ce rôle. A 27 ans, elle a tous les ingrédients pour faire sa place dans le top 3. Une préparation estivale parfaite, certainement la meilleure de sa carrière disait-elle début Septembre au médiaux allemands, elle sort d’ailleurs de sa meilleure saison en carrière avec une troisième place du general l’année passée que j'annonçais déjà dans la preview de la saison 2020 ici. Elle s'entraîne seule principalement à l'été, estimant que le biathlon est avant tout un sport individuel et qu’elle ne ressentait pas le besoin de se comparer avec les autres biathlètes, elle a également avec Schempp et a fait plusieurs plateaux d’entraînements. Elle n’a pas spécifiquement les Jeux Olympiques en tête, étant donné qu’ils semblaient particulièrement difficile à préparer cette année avec une méconnaissance totale sur les pistes, et une altitude élevée (1700 mètres). C’est un bon point, qui est important à souligner car je ne pense pas qu’elle sera en proie aux impasses cette saison, car les étapes allemandes sont des objectifs toujours importants pour elle et ils sont juste avant le départ pour la Chine. L’épreuve de Antholz, en Italie, est la dernière avant les Jeux, mais c’est je pense une étape clef dans la préparation aux Jeux, étant donné que Antholz Anterselva est le site de biathlon le plus élevé, il permet déjà de conditionner le corps.
Preuss est pour moi celle qui ne mérite pas du tout une côte aussi élevée, je parlais déjà de sa constante l’année dernière, et elle l’a montrée sur la dernière saison, c’est une fille qui a été avantagée avec le Covid, car elle était souvent “bêtement” malade de petit rhume, grippe la contraignant à aller se mettre au repos, là où les masques et les distanciations sociales ont presque tout supprimés.
La côte est démesurée pour une fille qui joue le top 3 l’année dernière, qui est en constante progression et qui a clairement dit que la coupe du monde reste pour elle une priorité.
Derrière c’est Denise Herrmann qui tient la barre, mais à 33 ans celle qui d’origine vient du ski de fond n’a jamais vraiment su se faire une place, la saison passée son niveau en ski a régressé et a complètement passé un cap sur le tir. Résultat, une dixième place au général mais des résultats que je trouve moins intéressant car elle n’est plus du tout capable de faire les folies qu’elle faisait sur les skis.
Une fille qui pour moi va faire un gros bond en avant cette année, c’est Hettich qui est tout simplement impériale au tir couché, ce qui lui a valu de beaux résultats en individuel. Sa marge de progression à ski est importante, à seulement 25 ans elle pourrait rapidement se faire une place avec les meilleures et ses résultats sur les championnats allemand en fin d’été confirme mon idée.
Qu’espérer des françaises ?
Les Françaises arrivent avec Justine Braisaz, Anaïs Chevalier, Anaïs Bescond, Julia Simon et Chloé Chevalier. L'année dernière c'est Anaïs Chevalier qui réalise est la meilleure performance française, avec une 9e place au classement général (avec 677 points). La jeune maman avait fait son retour sur la Coupe du monde la saison dernière, et avait montré une belle amélioration sur les skis malgré un recul de ses statistiques au tir. Le tir justement cela était sa priorité numéro 1 cet été, et Anaïs Chevalier qui a été aux portes du top 10 en ski la saison dernière, pourrait largement améliorer ses résultats si son travail au tir de cet été s'avère payant.
La seconde meilleure chance tricolore reste en toute logique Julia Simon, rapide à ski un poil derrière Anaïs Chevalier, c’est le tir qui lui a posé de gros problème elle qui est capable de tirer aussi vite que l’italienne Dorothea Wierer, mais pas aussi bien avec seulement 75.5% de cibles touchées la dernière saison, son pire résultat.
Justine Braisaz était celle à qui on annonçait un grand avenir il y a quelques années, arrivée il y a maintenant quasiment 7 ans sur la coupe du monde, très jeune elle a beaucoup enchaîné et cet été elle a travaillé sur sa fraîcheur et son mental. A l’image de ses deux équipières, c’est sur le tir que Braisaz a axé son été, en vue des Jeux Olympiques qui sont pour elle l’objectif principal de cet hiver.
Anaïs Bescond arrive plus en fin de carrière, elle sera certainement un élément important de cette équipe de part son expérience, mais il faudra compter je pense hors du top 20 cette année. Chloé Chevalier c’est encore un peu tôt pour la voir avec les meilleures, mais il y a un vrai potentiel.
Des Italiennes revanchardes ?
Il y a trois saisons, la domination du biathlon féminin était italien, Dorothea Wierer remportait alors le gros globe, d’un fil devant sa coéquipière Lisa Vitozzi. Wierer remettait le couvert en 2020 en s’adjugeant une nouvelle fois le gros globe, devant la future vainqueure, Tiril Eckhoff.
Je pense que si l’on devait une référence de régularité sur le circuit féminin, il faudrait avancer Dorothea Wierer, qui depuis maintenant presque 7 ans a des résultats très homogènes que ce soit à skis, sur le pas de tir et en classement. Longtemps parmi les plus rapides sur le pas de tir, elle a régressé sur ce point la saison dernière, mais est venue améliorer nettement son score moyen au tir, en se hissant dans le top 15? Alors qu’avant elle stagnait autour de la 20ème place. La saison dernière, elle a eu beaucoup de difficulté à skis sur le début de saison, mais ses temps sont plutôt bons finalement, dans les 10 meilleures. Son objectif cette année, c’est de la cohérence, elle n’a pas pour but d’aller chercher à tout prix le gros globe. C’est une année Olympique, et c’est justement ce qui manque à son très beau palmarès, elle qui a déjà tout gagné partout. Elle compte seulement deux médailles de bronze sur les Jeux Olympiques, et Pékin est certainement sa dernière vraie chance d’en obtenir des dorés et argentés, car à 31 ans Wierer n’est plus sur la pente ascendante, même si elle est pour moi une des filles les plus complètes avec qui il faudra faire dans le top 5 cette année, une place qu’elle n’a plus quitté depuis la saison 2017/18.
Lisa Vittozzi est celle qui a connu la plus grosse régression de ces dernières années, celle qu’on attendait tellement haut, il y a 3 saisons maintenant à seulement 23 ans, elle loupait d’un fil la première place du général. Talentueuse dans tous les domaines, elle n’a pas sur confirmer et au contraire elle s’est cramée. Son gros problème a été le tir, et plus particulièrement le debout avec lequel elle a lutté pour seulement 70% de réussite la saison dernière, cela a été le gros de son travail cet été. Elle se sent confiante, elle qui a maintenant un coach personnel pour revenir au plus haut niveau, mais je ne sais pas trop quoi en penser, car cela fait maintenant deux étés qu’elle arrive dans cette configuration, pleine de confiance avec des bons résultats sur les course en skis-roues et cette ombre d'une ancienne numéro 2 mondiale.
Les Suédoises en embuscade
Derrière leur leader Hanna Oeberg, c’est tout un élan qui porte cette équipe de Suède depuis les Jeux de Pyeongchang il y a quasiment 4 ans. Quatrième la saison dernière, elle a fait preuve d’une belle régularité, dans tous les domaines même si sa fin de saison a été particulièrement compliquée. C’est son alimentation qui lui a causé problème sur la fin de saison, et sans cela elle aurait été largement sur le podium, voir mieux ? Ce problème devrait être résolu cet hiver comme elle a maintenant à son service une diététicienne, Linda Bakkman avec qui elle a beaucoup travaillé déjà cet été. Il faudra faire attention à ne pas continuer à régresser derrière la carabine, car depuis 3 saisons maintenant elle perd des % de réussite, passant d’un excellent 88.5% en 2018 à seulement 84.5% l’année dernière. Sa vitesse à ski est constante, et si le travail alimentaire suit la route, il faudra compter avec elle dans les 5 meilleures.
C’est surtout sa petite soeur, Elvira Oeberg qui a vraiment passé un cap la saison dernière et qui a tenu beaucoup de déclarations cette été s'annoncent en pleine forme prête à poursuivre sur sa lancée. 12ème l’an passé à seulement 22 ans, la Suédoise était, de loin, la plus jeune des athlètes dans le top 20. Très complète, elle a surtout une belle marge de progression au tir et sur le plan physique, faisant d’elle une véritable promesse pour le biathlon suédois. Linn Personn, présente dans le top 20 également l’année dernière, devrait être de la partie une nouvelle fois.
La grosse interrogation est autour de Stina Nilsson, comme Denise Herrman vient tout droit du ski de fond et a déjà fait une première saison l’année dernière en biathlon. Elle a pour objectif principal de s’établir en coupe du monde en vue d’une sélection pour les Jeux de Pékin. Je serai surpris de la voir performer cette saison avec les meilleurs, je pense que c’est un peu prématuré, même si sur des courtes distances et sur des formats type relais mixte simple, elle pourrait créer la surprise.
Les autres nations
Parmi les filles un peu isolées, on retrouve Lisa Theresa Hauser, sixième l’année passée du général, elle a fait une incursion éclaire, elle qui est présente sur le circuit depuis maintenant 7 ans. Début 2020 déjà , sur la fin de saison il y avait déjà des éléments révélateurs montrant que Hauser était en pleine explosion physique. Et dès le début de la saison dernière cela c’est confirmé. Cette évolution rapide sur les skis s’est payé sur le pas de tir, elle qui historiquement était parmi les plus efficaces derrière la carabine a dû céder quelques % de réussite sur ces 2 dernières saisons descendant à son plus bas, 85%. Elle s'est illustré dans toutes les disciplines, et rêve maintenant d’une médaille en relais avec ses coéquipieres. Pas d’objectif particulier pour elle cette saison, si ce n’est à minima de conserver le niveau qu’elle a su atteindre l’année dernière.
Dzinara Alimbekava est sans doute LA plus grosse surprise, et la plus grosse côte de la saison dernière. Présente en coupe du monde de manière occasionnelle depuis maintenant 6 ans, elle n’avait jamais vraiment été aux avants postes. Quasiment absente en 2019/20 elle a bondi directement dans le haut du classement à la reprise de la saison dernière. En constante progression à ski, elle s’est hissée parmi les 10 meilleures sur ce domaine. A seulement 25 ans, la marge de progression derrière la carabine est énorme, elle qui ne tir qu’à seulement 83% l’année dernière et ce assez lentement. Peu d’infos du côté du staff Biélorusse quant à la préparation et aux objectifs de leur meilleur élément. Pas de problème particulier durant sa préparation estivale, il faudra voir comment Alimbekava gère ce nouveau statut, mais il serait complètement logique de la voir une nouvelle fois dans les 10 cette saison.
Marketa Davidova aimerait reprendre le flambeau laissé par Koukalova, la tchèque de 25 ans qui compte déjà 2 victoires et 8 podiums en 80 participations est la meilleure chance pour la Tchéquie cette année. Plus à l’aise sur les formats individuels, sprint et poursuite dans lesquels elle peut se construire une bulle. Elle a tout de même su poser, et améliorer son tir au fil des saisons pour s’offrir l’année dernière une belle 11ème place au général. Une entrée dans le top 10 est cette année complètement logique pour celle qui a une belle marge de progression, notamment mentale en confrontation directe.
Chez les Russes, c’est pour moi Mironova qui représente la meilleure chance, mais cette équipe est en quête de leader et je pense pas qu’on retrouvera des filles russes dans le top 15 cette saison. Elles sont en revanche toujours intéressantes à suivre en relais grâce à leur homogénéité.
Paulina Fialkova est aussi une fille qu’il ne faut pas mettre au placard, elle qui était parmi les meilleures il y a encore de cela 2 saisons. Elle a contracté le COVID en début de saison dernière, et a mis 4 mois à s’en remettre que partiellement. Elle a retrouvé des sensations, elle a beaucoup travaillé sa préparation physique avec un accent sur le tir. Je ne pense pas qu’elle sera un danger au général, mais je ne serai pas du tout surpris de la voir aller chercher des beaux résultats sur des courses d’un jour, et notamment sur les Jeux Olympiques.
Je n’ai pas pu citer toutes les filles, il y a ici un avis sur les leaders, et outsiders de cette saison.
Les paris proposés ci-dessous sont valables pour toute la saison, et seront donc terminés en Mars.
Nos pronostics
Intitulé | Côte | Mise | Où Parier |
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Preuss remporte le général | 20 | 0.5% |
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Preuss podium du général | 5 | 1% |
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Vitozzi podium du général | 11 | 0.4% |
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