Biathlon - Analyse et pronostic saison 2021-2022 femmes

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Posté par
VPronos

L'analyse

Nouvelle saison de biathlon cette annĂ©e, avec la première analyse sur le site consacrĂ©e aux femmes. La saison fĂ©minine sera Ă  mon sens la plus intĂ©ressante et la plus disputĂ©e des deux compte tenu du fait qu’il n’y ai pas vraiment de favorite dĂ©signĂ©e, et que les ces dernières annĂ©es les rĂ©sultats montrent qu’il y a plus de surprise que les hommes, oĂą la domination est partagĂ©e entre deux hommes depuis quelques annĂ©es. 


C’est quoi le biathlon ? 


Et oui, il y a des nouveaux ici, et c’est important de rappeler ce qu’est ce sport un peu compliqué à comprendre au début.

C’est un sport qui combine deux disciplines antagonistes : 

  • Le ski de fond demande un effort intense et long.

  • Le tir qui demande du calme et de la concentration.

Les biathlètes alternent donc entre des boucles Ă  skis, et des sĂ©ances de tirs. Le classement est rĂ©alisĂ© selon le temps de la course, car les cibles manquĂ©es n’engendrent pas la mĂŞme pĂ©nalitĂ©, elle peut se traduire en anneau de pĂ©nalitĂ© (150 mètres supplĂ©mentaires) ou une minute de pĂ©nalitĂ©. 


On compte pas moins de 5 Ă©preuves diffĂ©rentes en biathlon : 


L’individuel 


C’est l’épreuve historique du biathlon, elle se déroule sur 20 kilomètres pour les hommes, et 15 chez les femmes. Les concurrents partent sous forme de contre la montre avec 30 secondes d'écart entre chacun à chaque départ. C’est la course la plus longue du biathlon (hors relais) et elle présente la particularité d’avoir quatre tirs qui alternent selon un ordre spécifique : couché / debout / couché / debout.
C’est également la seule course qui ne donne pas une pénalité de distance, mais une pénalité de temps (une minute pour chaque cible manquée). C’est donc une épreuve qui sourit aux bons tireurs étant donné qu’une boucle de pénalité coûte environ 25 à 30 secondes.

La course peut ĂŞtre rĂ©duite en cas de conditions difficiles, avec 15 kilomètres pour les hommes, et 12,5 kilomètres chez les femmes. Une cible manquĂ©e ajoute quant Ă  elle 45 secondes de pĂ©nalitĂ©. 


Le sprint 


Le sprint est comme son nom l’indique l’épreuve la plus courte, seulement 10 kilomètres pour les hommes et 7.5 pour les femmes. Elle compte tout de même quatre tirs, qui s’enchaînent selon cet ordre : couché / couché / debout / debout. A la différence de l’individuel, chaque cible manquée ajoute de la distance, un tour d’anneau de pénalité d’une longueur de 150 mètres. Il faut les réaliser directement en sortant du tir, ce qui augmente la fatigue physique.

Le tir a donc ici une importance moindre, et c’est gĂ©nĂ©ralement les bons skieurs qui tirent leur Ă©pingle du jeu. 


La poursuite


La poursuite est la course qui suit un sprint, le dĂ©part est donnĂ© en fonction des Ă©carts des rĂ©sultats du sprint. Le vainqueur s’élance donc en premier, suivi du second qui part avec un retard Ă©gal Ă  celui qu’il avait sur le premier la veille, et ainsi de suite… La course pour les hommes fait 12.5 kilomètres, 10 pour les femmes entrecoupĂ©e de quatre passages au pas de tirs, dans l’ordre suivant : couchĂ© / couchĂ© / debout / debout. Le vainqueur est celui qui passe donc la ligne en premier. La course est rĂ©servĂ©e aux 60 meilleurs du sprint pour ne pas encombrer le pas de tir. Chaque cible manquĂ©e pĂ©nalise l’athlète d’un tour de pĂ©nalitĂ©. 


La mass-start


La Mass-start est la course “reine” du biathlon c’est un départ groupé, avec les 25 premiers du classement général, et les 5 meilleurs de la semaine. Le parcours mesure 15 kilomètres pour les hommes et 12.5 chez les femmes. On compte également quatre tirs dans l’ordre suivant : couché / couché / debout / debout. Toute cible manquée ajoute 150 mètres (une boucle de pénalité). Le vainqueur est celui qui passe la ligne en premier,
C’est certainement la course la plus tĂ©lĂ©visuelle, de par son format oĂą les athlètes sont en confrontation directe, et d’autre part sa facilitĂ© Ă  la suivre. 


Relais

Ils sont disputés par équipe de quatre biathlètes, le départ se fait en ligne et chaque relayeur fait un parcours composé de deux tirs, couché puis debout.
A la différence des autres épreuves, les relais bénéficient d’un total de huit balles pour abattre toujours cinq cibles, ce qui signifie qu’il bénéficie de 3 balles de pioches par passage au pas de tir. Si malgré 3 balles de pioches, il n’est pas parvenu à descendre les 5 cibles, toute cible ajoute une boucle de pénalité de 150 mètres.
Pour les hommes c’est 4 x 7.5 kilomètres, et pour les femmes c’est 4 x 6 kilomètres.

Il existe aussi un relais mixte qui lui est composé de deux femmes et deux hommes qui parcourent respectivement 6 et 7.5 kilomètres. Depuis 2019 les rôles peuvent être inversés, car avant c’était d’abord les femmes, puis les hommes.

Ces dernières annĂ©es, l’IBU (International Biathlon Union) Ă  ajoutĂ©  un relais mixte individuel. Cette Ă©preuve est courue par une Ă©quipe de deux athlètes, associant une femme et un homme qui doivent rĂ©aliser l’un après l’autre, et Ă  deux repris chacuns des relais entrecoupĂ©s de deux tirs, un couchĂ© puis un debout. Les femmes effectuent deux parcours de 3 kilomètres, et les hommes 4.5 kilomètres, pour cette course uniquement, l’annĂ©e de pĂ©nalitĂ© est divisĂ© par deux, soit 75 mètres. 



Calendrier

Avant de dĂ©marrer cette prĂ©sentation de la saison il est important de prĂ©senter le calendrier complet : 


27/11 – Individuel dames 

27/11 – Individuel hommes 

28/11 – Sprint dames

28/11 – Sprint hommes 

02/12 – Sprint dames 

02/12 – Sprint hommes

04/12 – Poursuite dames 

04/12 – Relais hommes 

05/12 – Relais dames 

05/12 – Poursuite hommes 

10/12 – Sprint hommes 

10/12 – Sprint dames 

11/12 – Poursuite hommes 

11/12 – Relais dames 

12/12 – Relais hommes 

12/12 – Poursuite dames

16/12 – Sprint dames

17/12 – Sprint hommes

18/12 – Poursuite dames

18/12 – Poursuite hommes 

19/12 – Mass start dames 

19/12 – Mass start hommes 

06/01 – Sprint hommes 

07/01 – Sprint dames

08/01 – Relais mixte 

08/01 – Relais mixte simple

09/01 – Poursuite hommes

09/01 – Poursuite dames 

12/01 – Sprint dames

13/01 – Sprint hommes 

14/01 – Relais dames

15/01 – Relais hommes 

16/01 – Poursuite dames 

16/01 – Poursuite hommes

20/01 – Individuel hommes

21/01 – Individuel dames 

22/01 – Mass start hommes 

22/01 – Relais dames 

23/01 – Relais hommes 

23/01 – Mass start dames 

5/02 – Relais mixte 

7/02 – Individuel dames 

8/02 – Individuel hommes

11/02 – Sprint dames 

12/02 – Sprint hommes 

13/02 – Poursuite dames 

13/02 – Poursuite hommes 

15/02 – Relais hommes 

16/02 – Relais femmes 

18/02 – Mass start hommes 

19/02 – Mass start dames 

03/03 – Relais dames 

04/03 – Relais hommes

05/03 – Sprint dames 

05/03 – Sprint hommes 

06/03 – Poursuite dames 

06/03 – Poursuite hommes 

10/03 – Sprint hommes 

11/03 – Sprint dames 

12/03 – Poursuite hommes 

12/03 – Poursuite dames 

13/03 – Relais mixte

13/03 – Relais mixte simple 

17/03 – Sprint dames 

18/03 – Sprint hommes 

19/03 – Poursuite dames 

19/03 – Poursuite hommes

20/03 – Mass-start dames

20/03 – Mass-start hommes 


Un calendrier Ă©videmment marquĂ© cette annĂ©e par les Jeux Olympiques d’hiver de PĂ©kin, en Chine. 


Retour sur la précédente saison


L’annĂ©e dernière, c’est Tiril Eckhoff qui remportait assez largement avec 1152 points le classement gĂ©nĂ©ral. La NorvĂ©gienne Ă  30 ans atteignait finalement le sommet de sa forme en carrière, elle qui n’avait jamais sĂ» trouver de la rĂ©gularitĂ© malgrĂ© dĂ©jĂ  de très beaux rĂ©sultats. 

TalonnĂ© une bonne partie de la saison par sa compatriote, Marte Olsbu qui Ă©tait dĂ©jĂ  les annĂ©es prĂ©cĂ©dentes plus rĂ©gulière. 

Une des grandes perdantes l'annĂ©e dernière reste l'italienne Dorothea Wierer, qui Ă©tait la tenante du titre. Elle a connu une saison compliquĂ©e, elle a mĂ©langĂ© des problèmes de tirs et de vitesse Ă  ski tout au long de la saison, ce qui lui a valu une place assez dĂ©cevante (cinquième). 





Comme la saison prĂ©cĂ©dente, dont vous pouvez trouvez l'analyse ici, je vois une saison particulièrement ouverte, et ce grâce en partie au fait que c'est une annĂ©e olympique. Cette annĂ©e olympique implique forcĂ©ment des impasses, prioritĂ©s et autres choix au cours du calendrier de la coupe du monde. 

Aussi, le nombre de filles pouvant ĂŞtre suffisamment rĂ©gulière sur une saison est très faible. Les favorites, norvĂ©giennes bien que meilleures sur le papier, ont toutes les deux des dĂ©fauts. Les Italiennes sont en manque de repères, les Allemandes cherchent une leader après le dĂ©part Ă  la retraite de Laura Dahlmeier. Les SuĂ©doises malgrĂ© une belle homogĂ©nĂ©itĂ© ne peuvent que rĂ©ellement compter sur Hanna Oeberg, quatrième de la saison prĂ©cĂ©dente. 



Des norvégiennes, sur le papier supérieures



MĂŞme si Olsbu Roiseland et Eckhoff sont des filles, qui sur le papier, sont un cran au-dessus des meilleures, j'ai du mal Ă  les voir rĂ©ellement remporter ce gĂ©nĂ©ral facilement. Olsbu est complètement la fille capable de faire une impasse pour optimiser sa prĂ©paration pour un Ă©vĂ©nement, elle l'a quasiment fait chaque saison jusque lĂ . Eckhoff n'a Ă©tĂ© vraiment rĂ©gulière que depuis 1 saison et demie, mais cette dernière a toujours Ă©tĂ© parmi les plus rapides Ă  skis, c'est toujours le tir qui lui a posĂ© problème. Elle semble avoir trouvĂ© une certaine rĂ©gularitĂ© sur ce domaine, mais elle nous a tellement montrĂ© qu'elle pouvait redescendre Ă  tout moment. 

Une autre norvĂ©gienne qui est prĂ©sente depuis de rĂ©centes annĂ©es en coupe du monde, c'est Tandrevold qui s'est maintenant fait une place indiscutable de titulaire au sein de ce qui est l'Ă©quipe numĂ©ro 1. Montant en puissance depuis ses premières courses sur la saison 2015, Tandrevold a comptĂ© l'annĂ©e dernière en 25 participations, dix top 10 la saison passĂ©e. Une montĂ©e en puissance confirmĂ©e sur les tests de prĂ©-saison, et elle sera pour moi l’une des actrices des principaux dĂ©bats cette annĂ©e. 


L’allemagne a trouvé sa leader ?


Depuis la retraite de Laura Dahlmeier Ă  la fin de la saison 2019, l’Allemagne n’avait plus de grande leader, grande nation du biathlon historiquement c’est peut ĂŞtre Franziska Preuss qui pourra assurer ce rĂ´le. A 27 ans, elle a tous les ingrĂ©dients pour faire sa place dans le top 3. Une prĂ©paration estivale parfaite, certainement la meilleure de sa carrière disait-elle dĂ©but Septembre au mĂ©diaux allemands, elle sort d’ailleurs de sa meilleure saison en carrière avec une troisième place du general l’annĂ©e passĂ©e que j'annonçais dĂ©jĂ  dans la preview de la saison 2020 ici. Elle s'entraĂ®ne seule principalement Ă  l'Ă©tĂ©, estimant que le biathlon est avant tout un sport individuel et qu’elle ne ressentait pas le besoin de se comparer avec les autres biathlètes, elle a Ă©galement avec Schempp et a fait plusieurs plateaux d’entraĂ®nements. Elle n’a pas spĂ©cifiquement les Jeux Olympiques en tĂŞte, Ă©tant donnĂ© qu’ils semblaient particulièrement difficile Ă  prĂ©parer cette annĂ©e avec une mĂ©connaissance totale sur les pistes, et une altitude Ă©levĂ©e (1700 mètres). C’est un bon point, qui est important Ă  souligner car je ne pense pas qu’elle sera en proie aux impasses cette saison, car les Ă©tapes allemandes sont des objectifs toujours importants pour elle et ils sont juste avant le dĂ©part pour la Chine. L’épreuve de Antholz,  en Italie, est la dernière avant les Jeux, mais c’est je pense une Ă©tape clef dans la prĂ©paration aux Jeux, Ă©tant donnĂ© que Antholz Anterselva est le site de biathlon le plus Ă©levĂ©, il permet dĂ©jĂ  de conditionner le corps.
Preuss est pour moi celle qui ne mérite pas du tout une côte aussi élevée, je parlais déjà de sa constante l’année dernière, et elle l’a montrée sur la dernière saison, c’est une fille qui a été avantagée avec le Covid, car elle était souvent “bêtement” malade de petit rhume, grippe la contraignant à aller se mettre au repos, là où les masques et les distanciations sociales ont presque tout supprimés.
La cĂ´te est dĂ©mesurĂ©e pour une fille qui joue le top 3 l’annĂ©e dernière, qui est en constante progression et qui a clairement dit que la coupe du monde reste pour elle une prioritĂ©. 


Derrière c’est Denise Herrmann qui tient la barre, mais à 33 ans celle qui d’origine vient du ski de fond n’a jamais vraiment su se faire une place, la saison passée son niveau en ski a régressé et a complètement passé un cap sur le tir. Résultat, une dixième place au général mais des résultats que je trouve moins intéressant car elle n’est plus du tout capable de faire les folies qu’elle faisait sur les skis.

Une fille qui pour moi va faire un gros bond en avant cette annĂ©e, c’est Hettich qui est tout simplement impĂ©riale au tir couchĂ©, ce qui lui a valu de beaux rĂ©sultats en individuel. Sa marge de progression Ă  ski est importante, Ă  seulement 25 ans elle pourrait rapidement se faire une place avec les meilleures et ses rĂ©sultats sur les championnats allemand en fin d’étĂ© confirme mon idĂ©e. 


Qu’espérer des françaises ?


Les Françaises arrivent avec Justine Braisaz, AnaĂŻs Chevalier, AnaĂŻs Bescond, Julia Simon et ChloĂ© Chevalier. L'annĂ©e dernière c'est AnaĂŻs Chevalier qui rĂ©alise est la meilleure performance française, avec une 9e place au classement gĂ©nĂ©ral  (avec 677 points). La jeune maman avait fait son retour sur la Coupe du monde la saison dernière, et avait montrĂ© une belle amĂ©lioration sur les skis malgrĂ© un recul de ses statistiques au tir. Le tir justement cela Ă©tait sa prioritĂ© numĂ©ro 1 cet Ă©tĂ©, et AnaĂŻs Chevalier qui a Ă©tĂ© aux portes du top 10 en ski la saison dernière, pourrait largement amĂ©liorer ses rĂ©sultats si son travail au tir de cet Ă©tĂ© s'avère payant.
La seconde meilleure chance tricolore reste en toute logique Julia Simon, rapide Ă  ski un poil derrière AnaĂŻs Chevalier, c’est le tir qui lui a posĂ© de gros problème elle qui est capable de tirer aussi vite que l’italienne Dorothea Wierer, mais pas aussi bien avec seulement 75.5% de cibles touchĂ©es la dernière saison, son pire rĂ©sultat. 

Justine Braisaz était celle à qui on annonçait un grand avenir il y a quelques années, arrivée il y a maintenant quasiment 7 ans sur la coupe du monde, très jeune elle a beaucoup enchaîné et cet été elle a travaillé sur sa fraîcheur et son mental. A l’image de ses deux équipières, c’est sur le tir que Braisaz a axé son été, en vue des Jeux Olympiques qui sont pour elle l’objectif principal de cet hiver.
Anaïs Bescond arrive plus en fin de carrière, elle sera certainement un élément important de cette équipe de part son expérience, mais il faudra compter je pense hors du top 20 cette année. Chloé Chevalier c’est encore un peu tôt pour la voir avec les meilleures, mais il y a un vrai potentiel.


Des Italiennes revanchardes ? 


Il y a trois saisons, la domination du biathlon féminin était italien, Dorothea Wierer remportait alors le gros globe, d’un fil devant sa coéquipière Lisa Vitozzi. Wierer remettait le couvert en 2020 en s’adjugeant une nouvelle fois le gros globe, devant la future vainqueure, Tiril Eckhoff.
Je pense que si l’on devait une rĂ©fĂ©rence de rĂ©gularitĂ© sur le circuit fĂ©minin, il faudrait avancer Dorothea Wierer, qui depuis maintenant presque 7 ans a des rĂ©sultats très homogènes que ce soit Ă  skis, sur le pas de tir et en classement. Longtemps parmi les plus rapides sur le pas de tir, elle a rĂ©gressĂ© sur ce point la saison dernière, mais est venue amĂ©liorer nettement son score moyen au tir, en se hissant dans le top 15? Alors qu’avant elle stagnait autour de la 20ème place. La saison dernière, elle a eu beaucoup de difficultĂ© Ă  skis sur le dĂ©but de saison, mais ses temps sont plutĂ´t bons finalement, dans les 10 meilleures. Son objectif cette annĂ©e, c’est de la cohĂ©rence, elle n’a pas pour but d’aller chercher Ă  tout prix le gros globe. C’est une annĂ©e Olympique, et c’est justement ce qui manque Ă  son très beau palmarès, elle qui a dĂ©jĂ  tout gagnĂ© partout. Elle compte seulement deux mĂ©dailles de bronze sur les Jeux Olympiques, et PĂ©kin est certainement sa dernière vraie chance d’en obtenir des dorĂ©s et argentĂ©s, car Ă  31 ans Wierer n’est plus sur la pente ascendante, mĂŞme si elle est pour moi une des filles les plus complètes avec qui il faudra faire dans le top 5 cette annĂ©e, une place qu’elle n’a plus quittĂ© depuis la saison 2017/18. 

Lisa Vittozzi est celle qui a connu la plus grosse rĂ©gression de ces dernières annĂ©es, celle qu’on attendait tellement haut, il y a 3 saisons maintenant Ă  seulement 23 ans, elle loupait d’un fil la première place du gĂ©nĂ©ral. Talentueuse dans tous les domaines, elle n’a pas sur confirmer et au contraire elle s’est cramĂ©e. Son gros problème a Ă©tĂ© le tir, et plus particulièrement le debout avec lequel elle a luttĂ© pour seulement 70% de rĂ©ussite la saison dernière, cela a Ă©tĂ© le gros de son travail cet Ă©tĂ©. Elle se sent confiante, elle qui a maintenant un coach personnel pour revenir au plus haut niveau, mais je ne sais pas trop quoi en penser, car cela fait maintenant deux Ă©tĂ©s qu’elle arrive dans cette configuration, pleine de confiance avec des bons rĂ©sultats sur les course en skis-roues et cette ombre d'une ancienne numĂ©ro 2 mondiale. 





Les Suédoises en embuscade


Derrière leur leader Hanna Oeberg, c’est tout un élan qui porte cette équipe de Suède depuis les Jeux de Pyeongchang il y a quasiment 4 ans. Quatrième la saison dernière, elle a fait preuve d’une belle régularité, dans tous les domaines même si sa fin de saison a été particulièrement compliquée. C’est son alimentation qui lui a causé problème sur la fin de saison, et sans cela elle aurait été largement sur le podium, voir mieux ? Ce problème devrait être résolu cet hiver comme elle a maintenant à son service une diététicienne, Linda Bakkman avec qui elle a beaucoup travaillé déjà cet été. Il faudra faire attention à ne pas continuer à régresser derrière la carabine, car depuis 3 saisons maintenant elle perd des % de réussite, passant d’un excellent 88.5% en 2018 à seulement 84.5% l’année dernière. Sa vitesse à ski est constante, et si le travail alimentaire suit la route, il faudra compter avec elle dans les 5 meilleures.
C’est surtout sa petite soeur, Elvira Oeberg qui a vraiment passé un cap la saison dernière et qui a tenu beaucoup de déclarations cette été s'annoncent en pleine forme prête à poursuivre sur sa lancée. 12ème l’an passé à seulement 22 ans, la Suédoise était, de loin, la plus jeune des athlètes dans le top 20. Très complète, elle a surtout une belle marge de progression au tir et sur le plan physique, faisant d’elle une véritable promesse pour le biathlon suédois. Linn Personn, présente dans le top 20 également l’année dernière, devrait être de la partie une nouvelle fois.
La grosse interrogation est autour de Stina Nilsson, comme Denise Herrman vient tout droit du ski de fond et a dĂ©jĂ  fait une première saison l’annĂ©e dernière en biathlon. Elle a pour objectif principal de s’établir en coupe du monde en vue d’une sĂ©lection pour les Jeux de PĂ©kin. Je serai surpris de la voir performer cette saison avec les meilleurs, je pense que c’est un peu prĂ©maturĂ©, mĂŞme si sur des courtes distances et sur des formats type relais mixte simple, elle pourrait crĂ©er la surprise. 


Les autres nations


Parmi les filles un peu isolĂ©es, on retrouve Lisa Theresa Hauser, sixième l’annĂ©e passĂ©e du gĂ©nĂ©ral, elle a fait une incursion Ă©claire, elle qui est prĂ©sente sur le circuit depuis maintenant 7 ans. DĂ©but 2020 dĂ©jĂ , sur la fin de saison il y avait dĂ©jĂ  des Ă©lĂ©ments rĂ©vĂ©lateurs montrant que Hauser Ă©tait en pleine explosion physique. Et dès le dĂ©but de la saison dernière cela c’est confirmĂ©. Cette Ă©volution rapide sur les skis s’est payĂ© sur le pas de tir, elle qui historiquement Ă©tait parmi les plus efficaces derrière la carabine a dĂ» cĂ©der quelques % de rĂ©ussite sur ces 2 dernières saisons descendant Ă  son plus bas, 85%. Elle s'est illustrĂ© dans toutes les disciplines, et rĂŞve maintenant d’une mĂ©daille en relais avec ses coĂ©quipieres. Pas d’objectif particulier pour elle cette saison, si ce n’est Ă  minima de conserver le niveau qu’elle a su atteindre l’annĂ©e dernière. 


Dzinara Alimbekava est sans doute LA plus grosse surprise, et la plus grosse cĂ´te de la saison dernière. PrĂ©sente en coupe du monde de manière occasionnelle depuis maintenant 6 ans, elle n’avait jamais vraiment Ă©tĂ© aux avants postes. Quasiment absente en 2019/20 elle a bondi directement dans le haut du classement Ă  la reprise de la saison dernière. En constante progression Ă  ski, elle s’est hissĂ©e parmi les 10 meilleures sur ce domaine. A seulement 25 ans, la marge de progression derrière la carabine est Ă©norme, elle qui ne tir qu’à seulement 83% l’annĂ©e dernière et ce assez lentement. Peu d’infos du cĂ´tĂ© du staff BiĂ©lorusse quant Ă  la prĂ©paration et aux objectifs de leur meilleur Ă©lĂ©ment. Pas de problème particulier durant sa prĂ©paration estivale, il faudra voir comment Alimbekava gère ce nouveau statut, mais il serait complètement logique de la voir une nouvelle fois dans les 10 cette saison. 


Marketa Davidova aimerait reprendre le flambeau laissĂ© par Koukalova, la tchèque de 25 ans  qui compte dĂ©jĂ  2 victoires et 8 podiums en 80 participations est la meilleure chance pour la TchĂ©quie cette annĂ©e. Plus Ă  l’aise sur les formats individuels, sprint et poursuite dans lesquels elle peut se construire une bulle. Elle a tout de mĂŞme su poser, et amĂ©liorer son tir au fil des saisons pour s’offrir l’annĂ©e dernière une belle 11ème place au gĂ©nĂ©ral. Une entrĂ©e dans le top 10 est cette annĂ©e complètement logique pour celle qui a une belle marge de progression, notamment mentale en confrontation directe.  


Chez les Russes, c’est pour moi Mironova qui reprĂ©sente la meilleure chance, mais cette Ă©quipe est en quĂŞte de leader et je pense pas qu’on retrouvera des filles russes dans le top 15 cette saison. Elles sont en revanche toujours intĂ©ressantes Ă  suivre en relais grâce Ă  leur homogĂ©nĂ©itĂ©. 


Paulina Fialkova est aussi une fille qu’il ne faut pas mettre au placard, elle qui était parmi les meilleures il y a encore de cela 2 saisons. Elle a contracté le COVID en début de saison dernière, et a mis 4 mois à s’en remettre que partiellement. Elle a retrouvé des sensations, elle a beaucoup travaillé sa préparation physique avec un accent sur le tir. Je ne pense pas qu’elle sera un danger au général, mais je ne serai pas du tout surpris de la voir aller chercher des beaux résultats sur des courses d’un jour, et notamment sur les Jeux Olympiques.


Je n’ai pas pu citer toutes les filles, il y a ici un avis sur les leaders, et outsiders de cette saison.

Les paris proposĂ©s ci-dessous sont valables pour toute la saison, et seront donc terminĂ©s en Mars. 


Nos pronostics

Intitulé Côte Mise Où Parier
Preuss remporte le général 20 0.5% Betclic
Preuss podium du général 5 1% PSEL
Vitozzi podium du général 11 0.4% Unibet

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